Tour de passe passe sur les heures en collège dans les Côtes d’Armor

Le calcul de la dotation horaire pour les collèges montre, dans les Côtes d'Armor, un déficit en heure, ce que le Sgen-CFDT Bretagne a dénoncé lors du comité technique départemental le 2 février 2017.

Le Sgen-CFDT Bretagne tient à remercier les collègues des services qui ont élaboré les documents préparatoires à ce CT. Nous déplorons toutefois de ne pouvoir disposer du temps nécessaire pour nous en saisir pleinement. Le dossier nous est parvenu lundi soir, ce qui ne nous a laissé que deux jours pour le consulter ! Nous sommes loin du délai réglementaire des huit jours…..Nous espérons que ce décalage – dû à une réorganisation des services – ne se reproduira pas.

L’ordre du jour de ce CTSD est la préparation de la rentrée 2017 dans le second degré. Cette année marquera l’an 2 de la réforme du collège ce qui doit se traduire par une montée en puissance des moyens alloués à sa mise en place. Concrètement la dotation passe de 28 h75 par division à 29, permettant de dégager des moyens de marge dévolus à l’horaire enseignant plus conséquents au service des besoins éducatifs des élèves : co-intervention, dédoublements, enseignements de complément….

Les documents du CTA font apparaître une dotation ministérielle de 46 ETP pour les collèges de notre académie. Or seulement 34,5 postes et demi leur sont attribués, dont 5 pour les Côtes d’Armor. Nos effectifs étant à peu près stables, voire en très légère augmentation avec 32 élèves de plus, l’augmentation du nombre d’ETP devrait être bien plus significative….

Dans un courrier, dès le 21 janvier, nous avons alerté M. Le Recteur sur des retours d’adhérents (personnels de direction, enseignants, CPE) nous signalant dans toute l’Académie de Rennes des pratiques que nous avions dénoncées l’an passé. Aux 26 heures allouées par division, doivent également s’ajouter les heures de décharges statutaires et les heures correspondant à un certain nombre de dispositifs implantés dans une partie des collèges (dont les moyens attribués pour l’enseignement des langues et cultures régionales). Enfin il faut encore ajouter à la dotation les IMP qui n’ont vocation qu’à reconnaître les activités hors face à face pédagogique (circulaire n°2015-058 du 29-4-2015 en application du décret n° 2015-475 du 27 avril 2015). Les dotations reçues par les collèges de l’Académie ne respectent pas à ce jour tous ces éléments.

Sauf à utiliser les IMP pour des usages auxquels elles ne sont pas destinées, ou à ne pas respecter les dispositifs liés au statut des enseignants du second degré, il n’est pas possible aux équipes de disposer des 3h00 de marge comme le prévoit l’arrêté portant réforme du collège.

Point n’est besoin d’être féru d’arithmétique pour l’affirmer : le compte n’y est pas.

Nous demandons donc le respect des textes impliquant que les IMP soient attribuées en plus des heures liées aux enseignements et pas confondues avec celles-ci. Nous demandons aussi que les dotations ministérielles prévues pour le financement de la réforme des collèges aillent bien aux collèges.

Nous notons par ailleurs avec satisfaction que le financement rectoral obtenu l’an passé sur l’enseignement de complément du breton et du gallo, à savoir 100% sur le niveau 6ème et 50% sur les autres niveaux, a été reconduit. Nous rappelons toutefois que le financement de cet enseignement était auparavant entièrement assumé par le rectorat.

Dans un tout autre domaine, nous saluons l’augmentation très significative de la dotation de français langue seconde qui passent de 86h9 à 120h. Cette augmentation – attendue par les collègues – répond à un besoin croissant. Nous aimerions savoir s’il y a déjà un fléchage prévu par établissement.

Enfin, il devient urgent de clarifier la situation des personnels du collège Racine avec la création du nouveau collège Hillion/Yffiniac.

Dernière question portant sur les collèges à propos du Livret scolaire unique : est-il désormais réellement en place et accessible ? Des remontées font apparaître dans le 2nd degré que les enseignants doivent compléter les acquis de leurs élèves via Pronote, et qu’un export se fera ensuite vers le LSU. Pourquoi ne pas remplir directement le LSU ? L’export sera-t-il fiable ?

En ce qui concerne les LGT, avec une augmentation démographique conséquente de 92 élèves (constituée surtout par des terminales), l’augmentation n’est que de 3,7 ETP, il est donc à prévoir que la préparation du baccalauréat dans des classes très chargées ne sera pas facile pour les élèves.